BEL AMI MORT
le discours de Norbert de Varennes sur la mort (chap. 6) :
Lieu : « Paris presque désert » ; dans « une nuit froide »
Champ lexical froid : « terre gelée » « souffles glacés »
« La vie est une côte. Tant qu’on monte, on regarde le sommet, et on se sent heureux ; mais, lorsqu’on arrive en haut, on aperçoit tout d’un coup la descente, et la fin, qui est la mort. Ça va lentement quand on monte, mais ça va vite quand on descend ».
« Oui, elle m’a émietté, la gueuse, elle a accompli doucement et terriblement la longue destruction de mon être, seconde par seconde. Et maintenant je me sens mourir en tout ce que je fais, Chaque pas m’approche d’elle, chaque mouvement, chaque souffle hâte son odieuse besogne. Respirer, dormir, boire, manger, travailler, rêver, tout ce que nous faisons, c’est mourir. Vivre enfin, c’est mourir ! »
la maladie de Forestier (évoquée au 1er chapitre)
Mort de Forestier (chap. 8) :
Cet événement ramène Duroy à la méditation de Norbert de Varenne : « c’était fini pour lui, fini pour toujours. Une vie ! Quelques jours, et puis plus rien ! […] Adieu ! Homme ou femme, tu ne reviendras point sur la terre ! Et pourtant chacun porte en soi le désir fiévreux et irréalisable de l’éternité » (I, 8).
le duel (chap. 7) :
Duroy se voit confronté pour la 1ère fois à la mort.
Le soir avant le duel il s’entraine à tirer dans une cave : « Il faisait triste dans cette cave, triste comme dans un tombeau. »
Nuit d’insomnie : « Il se tournait et se retournait, demeurait cinq minutes sur le dos, puis se plaçait sur le côté gauche, puis se roulait sur le côté droit. »
« Et un singulier besoin le prit tout à coup de se relever pour se regarder dans la glace. Il ralluma sa bougie. Quand il aperçut son visage reflété dans le verre poli, il se reconnut à peine, et il lui sembla qu’il ne s’était jamais vu. Ses yeux lui parurent énormes ; et il était pâle, certes, il était pâle,