Les Fleurs du Mal regroupent quatre poèmes sur le chat : un vante la puissance et la beauté du chat, un autre la beauté de son "chant", et encore un autre l'assimile à un objet érotique. Notre poème, le quatrième, établit une passerelle entre le chat et la femme. Ce poème est numéroté XXXIII dans la première section du recueil Spleen et Idéal. Nous sommes ici sur le premier versant de l'oeuvre, avant la déchéance totale du poète. Ce poème suit la structure traditionnelle du sonnet en ce qui concerne la succession strophique des deux quatrains et des deux tercets, mais opère un bouleversement dans la structure des vers et des rimes. L'alternance d'un décasyllabe et d'un octosyllabe, parallèlement à l'éclatement partiel du schéma rimique (classique ABBA ABBA CDCDCC), font de ce sonnet un texte particulier, entre héritage et innovation. Il conviendra dès lors d'étudier le travail de la figure du chat à travers la problématique de l'héritage et de l'innovation.
Nous verrons dans une première partie le traitement du motif du chat dans le poème ; puis, dans une seconde partie, le travail poétique qui fait du chat un objet érotique ; enfin, dans une troisième partie, l'usage de l'allégorie qui fait de la femme une porte ouverte vers l'Idéal.
I Le chat comme métaphore de la femme
A/ Les éléments du sonnet référant à l'animal réel :
B/ L'humanisation du chat : le processus comparatif
C/ Le chat porteur de rêves
II Érotisme et sensualité : le chat comme objet de désir
A/ Les sèmes de la sensualité
B/ Le rapport charnel
C/ Le chat phallique
III Le sonnet enivrant : une ascension vers l'idéal.
A/ L’espace du poème : le poème comme « lieu »
B/ Du bon usage de l’allégorie
C/ Direction