Baudelaire, "la solitude", petits poèmes en prose
Petits Poèmes en prose.
Petits Poèmes en prose est une oeuvre posthume écrite par Baudelaire et publiée en 1869, deux ans après sa mort. A travers «La Solitude», poème faisant partie de ce recueil, Baudelaire nous expose sa manière de concevoir la vie en société. Ses idées sont tout à fait explicites, pour lui l’homme est fait pour vivre seul, la solitude est donc la clé du bonheur. Ses pensées sont contraires à la civilisation et à de nombreux autres auteurs connus comme Diderot et d'Alembert. Il écrit alors en prose afin de montrer son opposition aux règles établies, ce qui est tout à fait moderne pour l’époque. Baudelaire établit alors dans ce poème une vraie force persuasive. Nous allons donc analyser son argumentation. Dans un premier temps, nous étudierons le traitement qu’il réserve à son adversaire et à ses arguments puis la logique qu’il utilise pour défendre son point de vue.
Dans ce poème Baudelaire accorde une grande place aux arguments de son adversaire. Mais ce n’est pas pour autant qu’il les accepte. Dès la première phrase il explique au lecteur la situation, il ne lance pas le débat c’est «un gazetier philanthrope» qui donne sa propre thèse, Baudelaire est ainsi forcé de contredire les arguments de son adversaire afin d’exposer ses idées. Le gazetier affirme alors que «la solitude est mauvaise pour l’homme» avec à l’appui les paroles des Pères de l’Eglise. Dès la première strophe le ton est donné : il va ainsi dans tout son poème critiquer son adversaire et détruire ses arguments. Son adversaire, étant normalement un homme poussant à la réflexion et sociable, il nous est ainsi présenté comme «philanthrope», mais ce statut d’homme de réflexion va dès la deuxième ligne lui être retiré. Baudelaire le définit alors comme «incrédule». Ceci permet à l’auteur dès les premiers vers de se placer au dessus de son adversaire et ainsi de la société qu’il représente. Nous apprenons par la suite que