Baudelaire et les femmes
La femme est naturelle, càd abominable. Aussi est-elle toujours vulgaire, càd le contraire du dandy. (Baudelaire, "Mon cœur mis à nu", III)
Est-ce la peur de la féminité qui pousse le poète à exiger que la femme s'applique à paraître magique et surnaturelle pour devenir enfin désirable ?
Plutôt que sa présence, Baudelaire célèbre le souvenir de sa présence, ou les impressions qu'elle lui a laissés (douceur de l'air, couleur du soir). La femme, paradis artificiel comme le vin ou le haschich, n'offre en fait qu'une image dégradée et périssable de l'IDEAL. De plus, l'ivresse qu'elle communique est la plus dangereuse de toutes, le poète voit en " L'éternelle Vénus " une des formes séduisantes du Diable.
Trinité féminine : Trois femmes inspirent le poète pendant l'écriture des "Fleurs Du Mal"
A- Jeanne Duval : Lien charnel
Elle incarne la femme sensuelle. Un cycle lui est dédié dans la première section : '' Les Bijoux".
De son surnom "La Vénus Noire", elle est présentée comme tentatrice cruelle, démoniaque et lubrique. Elle apparait sous les traits d'une sorcière ou d'un vampire. Elle est parfois même comparée à un tigre.
Baudelaire la qualifie de femme peu intelligente et insensible à la poésie. Cependant, leur relation dure de 1842 à 1856. Apres une relation tumultueuse, Jeanne Duval, détruite par la maladie (syphilis, MST que Baudelaire a lui aussi) et l'alcool est prise en charge par Baudelaire.
B- Mme Sabatier : L'amour spiritueul
Baudelaire lui consacre le deuxième cycle (XL à XLIV). "Réversibilité"....
Il la présente comme la femme belle et spirituelle, joyeuse et saine. Elle incarne l'Idéal, l'ange parfait. C'est une demi-mondaine (une femme entretenue) qui reçoit tout les dimanches des artistes (L'époque des Précieuses et L'époque des salons). Dès 1852, Baudelaire lui envoit des poèmes anonymes jusqu'en 1857 où il révèle son identité car il a besoin d'aide pour son procès.
Leur liaison ne dure que