baudelaire commentaire Moesta et errabunda
- déclinaison neutre: "choses Tristes et Vagabondes " (souvenirs ?) La référence au latin peut être interprétée comme un retour à l'origine : - de la langue (le latin), à l'enfance (Baudelaire était très fort en latin dans son enfance).
Agathe : Vient du Grec "la toute bonne" => paradis. Elle est plus une présence rêvée qu'une vraie femme car: - Aucune description physique - Elle est nommée Ces deux points contrastent avec les femmes habituelles de l'oeuvre de Baudelaire: elles sont souvent longuement décrites et jamais nommées. Agathe ne semble avoir qu'un coeur ("est-il vrai que parfois le triste coeur d'Agathe..."). Cette "Immatérialité" indique une distance par rapport au temps, le corps étant un signe du temps, et le paradis recherché étant dans l'enfance ou hors du temps. On peut enfin remarquer qu'Agathe ne semble être là que pur éliminer l'idée contradictoire de solitude au Paradis.
C'est justement cette idée de solitude qui caractérise le "Spleen" Baudelairien. (monologue => solitude => impossibilité d'un paradis).
On peut aussi remarquer le jeu des couleurs chez Baudelaire: le noir, la non-couleur, associé à la "ville" le bleu, signe de vie, de lumière. le Vert, associé à l'enfance.
=>Agathe est aussi une pierre aux reflets colorés multiples.
Agathe rime avec frégate => la femme permet le voyage. En même temps, le double sens de "frégate" renforce l'idée d'abolition des limites physiques, qui empêche d'atteindre le paradis (bateau rapide ou oiseau).
Cette comparaison de la femme avec un bateau est fréquente dans toute l'oeuvre de Baudelaire. Un autre point caractéristique du style de Baudelaire est la modernité du vocabulaire, avec ici l'emploi du mot "wagon" (ligne 11), encore très moderne à l'époque.
Dans le deuxième paragraphe, la mer est associée à l'idée de "mère", par les mots chanteuse, berceuse... en opposition, il y a le "père" symbolisé par le vent