base 2010
Le niveau du PIB est révisé de + 3,2 % en base 2010
Le 15 mai 2014, comme tous les ans à la même époque, l'Insee publie les données macroéconomiques des « comptes nationaux » actualisées sur les trois dernières années
(soit 2011, 2012 et 2013 cette année), pour tenir compte des nouvelles informations arrivées depuis le précédent millésime des comptes nationaux.
Mais cette année, les changements sont plus importants qu'à l'accoutumée. En effet, les concepts qui gouvernent l'établissement de ces chiffres ont fait l'objet d'un toilettage, ce qu'on appelle dans la terminologie des comptes nationaux un « changement de base ».
Cela signifie que la définition exacte de nombreuses données et le contour de tous les grands agrégats (PIB, consommation, investissement, solde des administrations publiques, etc.) sont modifiés. Corrélativement, le niveau et, dans une moindre mesure, la chronique de ces données sont modifiés sur l'ensemble de la période couverte par les comptes nationaux, c'est-à-dire depuis 1949.
En base 2010, l'Insee comptabilise par exemple en investissement les sommes que les agents économiques (entreprises privées, mais aussi organismes publics) dépensent pour la R&D, alors qu'elles étaient jusqu'à présent comptabilisées en consommations intermédiaires. Pourquoi ce changement ? Parce que l'Insee applique les nouvelles normes de comptabilité nationale édictées par le Système de comptes nationaux (SCN
2008) et sa déclinaison européenne, le Système européen de comptes (SEC 2010). Le cadre comptable doit en effet s'adapter pour refléter au mieux les mutations de l'économie.
Traiter en investissement les dépenses de R&D permet par exemple de mieux rendre compte du poids de plus en plus important des actifs tirés de la propriété intellectuelle dans l'économie d'aujourd'hui.
Mais la base 2010 recèle bien d'autres changements que ce nouveau traitement de la
R&D : d'autres innovations conceptuelles ou méthodologiques sont introduites, tandis