Barbarie
La barbarie n’est pas seulement le reflet d’un être appartenant à un niveau inférieur de l’humanité, un être qui n’est pas civilisé, c’est également un rejet de la culture d’autrui.
Il ne faut alors prendre en compte ce double sens : Dans notre société se maintient une barbarie que malheureusement le progrès de la civilisation n’a pu encore annihiler mais en plus de cela, cette même civilisation a crée une autre forme de barbarie. Cette nouvelle forme de barbarie n’est pas similaire à sa forme plus ancienne (apportée par les guerres, les massacres, la haine…), ce n’est pas un recul sur le chemin du progrès, mais au contraire elle s’y est associé pour redoubler d’intensité, celle-ci ce caractérisant par une société industrielle basée sur le profit, la logique de rendement et mettant en œuvre des techniques de pouvoir dont la manipulation pour parvenir ses fins.
« Les camps de concentration, les génocides et les bombes atomiques ne sont pas des rechutes dans la barbarie, mais les résultats effrénés des conquêtes modernes de la technique et de la domination. »[1]
C’est pourquoi selon Morin, la barbarie ne serait pas un élément à part de la civilisation, elle ne serait pas en opposition à celle-ci, il n’y aurait pas la barbarie et la civilisation : il y aurait la barbarie dans une civilisation. La barbarie serait issue de celle-ci.
En raison de cela, la civilisation ne jouerait plus le rôle de « destructeur» de la barbarie mais au contraire elle serait son essence même. De ce fait la société aurait peu à peu glisser dans une barbarie technologique, politique, scientifique et bureaucratique basée sur une relation de dominant-dominé, réduisant froidement l’homme au niveau de machine à