Balzac
Baudelaire a beaucoup souffert dans son enfance et son adolescence, il perd son père, sa mère veuve épouse le général Aupick, c’est un terrible colonel. Baudelaire a été envoyé par son beau -père dans des îles lointaines. Ainsi il est évident qu’il a souffert pendant toute sa vie d'une certaine forme de solitude mais il semblait y trouvait goût. Dans la solitude, il se retrouvait et dans la solitude, le poète se lance à la rencontre de lui-même mais également il y rencontre deux formes surnaturelles, 2 postulations simultanées l'une vers dieu, l'autre vers Satan. Baudelaire, tout jeune encore, souffre d’une hantise qui l’a poussé à tenter de se suicider à 24 ans. Suicide d’un poète qui veut se justifier : « Je me tue parce que je suis inutile aux autres — et dangereux à moi-même. Je me tue parce que je me crois immoral, et que j’espère. » Sauvé, il se livrera ensuite à une activité fiévreuse et incohérente, continuant d’accumuler les poèmes qui composeront Les Fleurs du Mal Dans ce contexte, le recueil apparaît comme le compte rendu d’une angoissante expérience de la vie. Toute l’œuvre le dit : en proie au spleen, cette angoisse si voisine du "mal du siècle" dont souffrirent les premiers romantiques, Baudelaire cherche une issue ; mais l’Art, l’Amour, la Vie de Paris, le Vin, la Révolte ne lui sont d’aucun secours, il lui faut rester dans ce vertige et s’y complaire. Enfin, "Les Fleurs du mal" : projet poétique de Baudelaire : extraire la beauté du mal, c’est un mélange détonant : cadeau empoisonné en transfigurant par le travail poétique l'expérience douloureuse de l'âme humaine en proie aux malheurs de l'existence (Baudelaire dit : " tu m'as donné ta boue, j'en fais de l'or "). Cela signifie qu’à partir du mal, il va rechercher, cultiver quelque chose de bon. Le mal fait référence à quatre types de mal : mal social (être déchu), mal moral (goût pour le crime et le sadisme), mal physique et mal métaphysique (âme angoissé car il ne croit pas en Dieu)