Balzac-physiognomonie
« La physionomie humaine est pour moi, dans l’acception la plus large du mot, l’extérieur, la surface de l’homme en repos ou en mouvement, soit qu’on l’observe lui-même, soit qu’on n’ait devant les yeux que son image. La physiognomonie est la science, la connaissance du rapport qui lie l’extérieur à l’intérieur, la surface visible à ce qu’elle couvre d’invisible. Dans une acception étroite, on entend par physionomie l’air, les traits du visage, et par physiognomonie la connaissance des traits du visage et de leur signification. »
Cette méthode repose sur le fait de déduire les caractéristiques psychologiques d’un personnage en étudiant ses traits physiques.
On retrouve cette méthode dans l'étude de nombreux personnages tels que Balthazar Claës (personnage principal de "La Recherche de l'absolu"). Dans le cas de Balzac, les personnages sont souvent amenés à être comparés à des animaux (qui ne sont évidemment pas choisis au hasard) ce qui amène l'auteur à faire des comparaisons parfois grotesques, ou à prédire un avenir tragique au personnage.
Balzac n’est pas le seul à axer son jugement sur les apparences extérieures et qu’inconsciemment nous aimons nous faire une idée, que nous estimons assez sûre, rien qu’en regardant l’allure générale d’une personne.
« Il a une sale tête » signifiant invariablement « c’est un pervers ».
Comme disait Napoléon, Tristan Bernard et Voltaire (à qui on attribue couramment cette citation) : « Méfiez-vous de la première impression, c’est souvent la bonne ».
Pourtant, c’est un jugement qui est sûrement à revoir si l’on considère les « gueules d’ange » célèbres qui se sont avérées être des monstres criminels. Notamment Elisabeth Báthory, la terrible « comtesse sanglante ». Une femme d’une grande beauté qui aurait torturé et assassiné plus de 700 jeunes servantes. Il est coutume de penser que prendre un bain de lait ou de champagne