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Bâle 3 : enjeux et modalités de la réforme bancaire Depuis plusieurs mois, le Comité de Bâle s’attache à rédiger de nouvelles règles bancaires censées prévenir le secteur de toute crise telle que l’on a connue. Venant renforcer les bilans des banques, « Bâle 3 » se heurte pourtant au refus catégorique des établissements bancaires. Enjeux, modalités, impacts, iFinance vous dit tout.
Un an et demi plus tôt, la faillite de Lehman Brothers avait fait l’effet d’une bombe sur la place financière. Faisant fi du célèbre adage « too big to fail » (1), la chute de la plus prestigieuse des banques d’investissement internationales a permis de révéler au grand jour l’état des bilans de ces établissements prêts à tout pour accroitre leur rentabilité. Usant et abusant de techniques comptables, Lehman avait réussi à dissimuler pendant plus d’un an un niveau d’endettement record. De manière générale, la question soulevée était donc celle du rapport entre le niveau de capital des établissements bancaires (ou fonds propres) et les activités à risques (subprimes par exemple).
Concrètement, des actifs (plus ou moins risqués) financés par très peu (ou pas) de fonds propres. Ce qu’on appelle « l’effet de levier » permettait alors d’obtenir une rentabilité exorbitante, dépassant allégrement les 100% dans certains métiers. Au risque de ne pas pouvoir faire face à ses engagements en cas de défauts/crise. Qu’à cela ne tienne, le Comité de Bâle (2) se charge de régler le problème.
Les objectifs de Bâle 3
L'idée du comité est relativement simple : pouvoir comparer la solidité des banques les unes avec les autres et s'assurer qu'elles pourront absorber des montants de pertes importants afin d'éviter de nouvelles faillites. Pour ce faire, il compte s’appuyer sur toute une série de mesures baptisées « Bâle 3 ». Faisant logiquement suite à Bâle 2, quatre mesures principales sont mises en avant :