Bajazet, racine - commentaire composé sur l'acte iii, scène 4
Il démontre en s’indignant qu’il n’aime pas Roxane. La thèse est explicite grâce au ton qui monte, à la succession de phrases courtes et aux points d’interrogation et d’exclamation. Bajazet semble stupéfait et révolté qu’Atalide puisse penser qu’il aime Roxane. Ses propos sont vifs et enflammés. Pour tenter de la convaincre, il utilise l’affirmation absurde, plutôt que la phrase de négation simple « Moi, j’aimerais Roxane, ou je vivrais pour elle, Madame ? » (978-979) et l’effet de stupéfaction n’en est que plus fort.
Il lui certifie qu’il n’a pas eu besoin de participer à un jeu amoureux avec Roxane car celle-ci était déjà conquise. Elle a prit son retour comme un gage d’amour et il l’a juste laissée dans sa fausse interprétation.
Il explique même que dans l’urgence de la situation il n’a pas eu le temps d’exposer son avis « Ses pleurs précipité ont coupé mes discours » (987). Son attitude inhabituelle a induit Roxane en erreur sur la nature de ses sentiments, en effet, elle a interprété la « confusion » (993) de Bajazet comme un comportement amoureux « l’excès de ma flamme » (994).
Il avoue lui-même avoir honte de l’avoir trompée, « rougissant de sa crédulité » (991)
Son amour pour Atalide lui a permis de supporter cette situation fausse, « Rappeler tout l’amour que j’ai pour Atalide » (998)
Bajazet doit rassurer Atalide. Il démontre qu’il a toujours été loyal envers elle parce qu’il n'a jamais rien promis à Roxane, « Ah ! croyez-vous que loin de le penser, Ma bouche seulement eût pu le prononcer ? » (979-980).
Atalide exprime toute sa tristesse dans une complainte car elle a l’impression que Bajazet lui échappe. Son discours est désespéré et tragique car elle évoque la mort et plus précisément son « trépas » (964).
Sa fonction ultime était de sauver Bajazet ; si