Baisse du coût du travail pour les emplois peu qualifiés
Baisser les charges sociales ou le salaire minimum pour favoriser l'embauche de la main d'oeuvre moins qualifiée: d'un point de vue microéconomique, cette hypothèse fait sens, la demande de travail des entreprises « capitalistiques » tendant à favoriser la main d'oeuvre qualifiée, capital et qualification étant complémentaires. Cependant, un tel substrat n'apparait pertinent qu'à une seule fin: celle de créer des emplois et de réduire partiellement le chômage, non sans effets pervers . La baisse du coût du travail comporte différents degrés de pertinence selon que soient considérés la croissance, la productivité , les inégalités ou l'accroissement du déficit public. Il s'agit de déterminer en quelle mesure la baisse du coût du travail pour les emplois peu qualifiés est bénéfique à l'économie.
Un allègement en France sur les bas salaires peut trouver son origine soit dans une baisse des salaires nets, soit dans une baisse des charges sociales.
La France a le coût du travail peu qualifié parmi les plus élevés de l'OCDE ce qui nuit à l'emploi des jeunes sans qualifications. Ainsi en 2005, le taux de chômage chez les jeunes sans diplôme sortis de l'école depuis 4 ans atteignait 41 % contre 18 % pour la moyenne. Si une catégorie connaît un taux de chômage supérieur à la moyenne, c'est que le coût de production unitaire qui lui est associé est trop élevé.
Si l'on fait abstraction du problème, préexistant à ce chômage, d'éducation et de formation des jeunes dès leur sortie de l'école , il apparaît alors en effet nécessaire de prendre des mesures permettant de baisser le coût du travail pour les emplois non qualifiés.
Pour les demandeurs d'emploi non qualifiés, une baisse des charges sociales permettrait de favoriser leur embauche, l'entreprise libérée des contraintes fiscalo-sociales.
La question de la « substituabilité » entre travail-capital demeure pertinente dans