Baisse des impôts
Quatre types d’arguments plaident en faveur de la baisse des impôts.
Conformément à l’article 13 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, l’impôt constitue une nécessité liée à l’organisation de la vie sociale à laquelle tous les citoyens doivent se soumettre. Toutefois, il doit rester justifié et maintenu à un niveau acceptable. Ce premier argument est en partie relayé par les théoriciens américains de l’offre, comme Arthur Laffer. D’après eux, "trop d’impôts tue l’impôt". Autrement dit, le taux d’imposition ne doit pas dépasser un certain seuil, sinon les recettes fiscales de l’État risquent de diminuer du fait, notamment, de comportements d’évitement de la part des contribuables (fraude fiscale, évasion fiscale, travail au noir...). Ainsi, en augmentant la liberté d’emploi des revenus et du patrimoine, une baisse des prélèvements peut favoriser le consentement à l’impôt, limiter la fraude fiscale et réduire les distorsions économiques induites par ce type de prélèvements obligatoires.
En second lieu, la baisse des impôts peut exercer un effet favorable ("effet de signal" psychologique) sur l’activité économique, surtout si elle est perçue comme le signe d’une volonté résolue d’améliorer l’efficience (le rapport coût/efficacité) des dépenses publiques. Plus généralement, il est convenu qu’une baisse des impôts stimule mécaniquement la croissance par l’effet du "multiplicateur fiscal" : en effet, elle se traduit par une hausse des revenus des ménages ou des profits des entreprises, ce qui favorise la consommation et/ou l’investissement, et donc, indirectement, la production et l’emploi.
Par ailleurs, à défaut d’harmonisation internationale des règles d’imposition, la mondialisation et l’intégration européenne exercent une pression à la baisse sur les impôts par le phénomène de "concurrence fiscale". Les assiettes d’imposition les plus mobiles (le capital, les salariés les mieux rémunérés : des traders aux sportifs de