Badie & co
B. Badie, « Dans quel système international vivons-nous ? », Qui a peur du XXIè siècle. Le nouveau système international, sous la direction de B. Badie et al., Paris, Découverte, 2006, pp 6-26.
Le décideur international est comparé à un enfant de la guerre froide ayant le langage de l’évidence. S’ensuit une énumération des évidences pour le décideur international. OSn système était en harmonie avec diverses choses comme le droit international souverainiste, avec la stratégie d’équilibre des forces, etc.
A cause de l’esprit d’évidence, nombreuses furent les années perdues qui auraient pu aider à l’identification du nouveau monde. L’auteur donne l’exemple de la chute du mur de Berlin qui en soi est un évènement alors que ces conséquences sont des mutations menant à une crise sensible de l’état-nation et des transformations lentes et profondes liées à la mondialisation. La mondialisation banalise les relations transnationales. Il s’agit d’un nouveau mode de communication. Par-là, la relation politique traditionnelle cède devant l’échange généralisé. Il y a une multiplication d’acteurs internationaux qui naissent par la conséquence de la gouvernance.
Cette interdépendance naissante l’emporte sur la souveraineté. Désormais chacun dépend de tout le monde. Nait une nouvelle sécurité. On s’éloigne de l’ordre westphalien pour aller vers la gouvernance.
A la suite de la naissance de ce nouveau monde, une violence internationale nouvelle apparait, de nature sociale. Auparavant la violence était politique et interétatique, on créait de la violence pour montrer sa puissance alors qu’avec le nouveau monde, la violence est de nature sociale. On la retrouve aujourd’hui entre les mains de mouvement contestataire, de réseau terroriste, etc. On remarque une banalisation de la guerre. Ces formes de violence sont nourries de frustrations, d’humiliations, de hard power.
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H.