BACCUET Prosper - Vue de Miliana en Afrique du Nord
Cher journal,
Me voici, encore perplexe, sans aucun mot, pensant au chef-d’oeuvre réel qui s’est offer à mes yeux.
Moi, voyageur, il est rare qu’une image reste inscrite dans mes pensées du à la diversité de mon exploration mondiale.
Celle-là par contre, celle-là m’a bien marqué.
Les ruines naturelles, qui ne me sont pas très familières, étaient partout.
Elles m’engloutissaient les jambes. Les rochers anciens, mous presque, me craquaient sous les pieds. La nature morte envahissait mon âme.
Hors de moi, j’explorait les alentours hostiles, faisant attention a chacun de mes pas, considérant les épines qui perçaient la terre. Le paysage était sombre, abrupt, m’interdisant d’approcher des hauts rochers où se tenaient droits un groupe de mages, fuyant la guerre.
Les collines s’élevaient et les obstacles s’accumulaient. Il étaient voir impossible de s’aventurer plus loin dans ce tableau vivant. L’horizon offrait un espoir époustouflant, bénissant mon regard de ses couleurs resplendissantes.
Le contraste entre le ciel immaculé et les ténèbres offerts aux hommes m’aveuglait. Sans resister je fermais mes yeux, inspirant l’air frai d’automne.
C’était une merveille des dieux. Les voix miraculeuses et presque angéliques m’assourdissaient, jouaient dans ma tête et influençaient mon humeur. Mon humeur qui basculait par ci et par là du au contraste dans le ciel même. L’aube lumineuse semblait se noyer dans les nuages sombres qui s’imposaient dans les cieux.
Donnant à la terre une image semblable à un enfer sec. Puis l’obscurité, tout comme le sommeil, envahit mon cerveau et baissa mes