Babitt
L’ Amérique des années 20 sonne comme l’age d’or des selfs made man a mon oreille, avant même d’avoir lu Babitt je m’imaginais déjà cette époque comme celle incarnant la liberté et l’épanouissement du monde des affaires. Une époque ou tout était possible tant qu’on avait de l’ambition et les yeux pleins d’envie. La machine industrielle américaine marche déjà a plein régime, c’est l’époque du développement de la finance, du monde des affaires et des businessman en costume trois pièces qui se pavanent sur les trottoirs de New-York. Seul le pédant Le Corbusier qui se rend aux états-unis a cette époque juge les grattes ciels “trop petit, et pas assez ambitieux..”. L’Amérique symbolise alors la réussite , la productivité , la grandeur. La cité américaine de cette époque commence a prendre les traits de la fameuse “Métropolis” dépeinte par Fritz Lang dans son film en 1927, les grattes ciels, les voitures, le travail, les machines... Sinclair Lewis vient alors s’emparer de son époque, écrivain de la satire et du sarcasme, il va essayer a travers le personnage de Georges F. Babitt, semblables a bien d’autres, de dépeindre la grande cite américaine et le monde des affaires des années 20.
C’est une relation particulière que le personnage principal va entretenir avec cette cité des années 20. Babitt vend ou loue des maison a Zénith. Cette ville (imaginaire?) incarne ce que Sinclair Lewis entend être le cadre conventionnel de vie des américains de cette époque. Le rôle du personnage dans cette ville nous plonge dans sa réalité immobilière et architecturale . L’auteur donne l’impression de s’immiscer dans la peau de Babitt , scrutateur perspicace quand aux détails qui façonnent cette ville. Il se borne volontairement au point de vue du personnage qu’il vient dépeindre ici, ses descriptions ne dépassent pas le cadre de vie du business man. Cette ville nous apparaît donc comme étant tout ce qu’il y a de plus commun , de conventionnel, une