aysegul
Le choix de l'auteur est de faire de Jésus un être simple et modeste qui, longtemps, ne croit pas à sa mission de messie. Certes, il a en lui une compassion pour la situation de son peuple, sans trop analyser d'ailleurs ce qui l'avait conduit là. Il sait prononcer le mot qui touche avec l'obscurité qui convient. Il est en fait un tribun né, entouré d'exaltés comme Jean-Baptiste, anxieux d'en faire leur porte drapeau. On lui prête alors le don du miracle et il s'en laisse peu à peu convaincre. Il finit par se croire investit de la mission dont on le prétend chargé. L'histoire s'accomplit alors jusqu'à son dénouement. Il aurait sans doute été impensable qu'il en soit autrement, au milieu de ce peuple fou de dieu et encouragé en cela par sa caste religieuse plutôt fanatique, de ces prophètes discoureurs et surtout de ce climat d'espérance d'un sauveur dont on attend tout. Difficile de dire non ?
En face, Pilate, préfet romain efficace, pour qui un plus un fait toujours deux, est responsable de ramener le calme chez ces exaltés. Il se pensait débarrassé du prophète en le faisant crucifier à la demande des hiérarques juifs, mais une vraie tuile lui tombe sur la tête : le corps disparaît et la rumeur veut qu'il ait ressuscité ! Pilate écrit alors à son frère Titus sa longue enquête et ses échecs à mettre en évidence une solution raisonnable à ces étranges faits. Sa femme Claudia avec qui il forme un couple uni tombe sous le charme de ce qui n'est pas