AvareCommentaire
Commentaire composé sur l'acte IV scène 3
Le texte présenté est un la scène 3 de l'acte IV de L’Avare de Molière, une comédie écrite en 1668. Ce genre théâtral suscite le rire en premier lieu, mais a aussi pour but de dénoncer les mœurs, les vices, les travers de l’époque de manière divertissantes. Dans cette pièce Harpagon accuse Valère de lui avoir volé son argent alors que ce dernier se défend d’aimer la fille d’Harpagon sans comprendre le vrai motif de son accusation.
En quoi le rire n’est pas le seul but de la comédie en général, et plus précisément dans L’Avare de Molière ?
La scène a un côté comique ,mais Molière derrière le comique de cette scène dénonce l’avarice du personnage d’Harpagon.
La scène commence et tout de suite on remarque la présence d’un comique de situation. Dans cet extrait les personnages sont placés dans une position ridicule. Il y a un quiproquo entre Harpagon et Valère que l’on peut relever tout au long du texte grâce aux expressions suivantes : « l’amour de mes louis d’or » (l.7), « Appelez-vous cela un vol ? » (l.13), « Il parle d’elle comme un amant à une maîtresse » (l.56). On remarque qu’il y a une incompréhension entre les deux interlocuteurs, l’un accuse l’autre de lui avoir volé son argent tandis que ce dernier pense être accusé d’aimer la fille d’Harpagon. Cette ambigüité renforce le comique de la scène. On peut donc en conclure que l’auteur fait du spectateur son complice, ce qui permet de déclencher le rire face au malentendu de la situation, c'est une situation de double énonciation. Le quiproquo est basé sur les noms utilisés par les deux interlocuteurs pour parler du "crime" : "le vol" (l.12), "un trésor" (l.13), "mon bien" (l.31). De cette façon, Harpagon et Valère ne se comprennent pas car la faute n'est pas explicitement abordée, au lieu de cela, ils en parle en paraphrasant.
Au fil de la scène on remarque un comique de caractère sur les deux personnages, chez Harpagon, c’est l’avarice qui