Avantages marché concurrentiel
Pour Montesquieu[1] « c’est la concurrence qui met un juste prix aux marchandises, et qui établit les vrais rapports entre elles ». Depuis Montesquieu et Adam Smith, la concurrence est un concept fondamental de la tradition libérale et de la science économique. Selon ce point de vue, elle est un aspect de la liberté individuelle et donne non seulement le droit mais aussi la possibilité matérielle aux agents économiques de pouvoir faire des choix et d'utiliser leur raison[2].
La concurrence favorise l’adaptation permanente entre offre et demande et l’innovation. Pour les néo-classiques, la concurrence s'analyse à travers le cadre de la concurrence pure et parfaite, d'autres écoles insistent sur la concurrence comme processus d'innovation (Friedrich Hayek[3]) ou de destruction créatrice (Joseph Schumpeter).
Les divers agents économiques cherchent souvent à fausser la concurrence à leur profit au détriment d'agents plus faibles ou moins bien organisés. Aussi, à partir de la fin du XIXe siècle, les économistes les plus influents des pays à économie de marché[4] ne vont plus voir la concurrence comme dépendante d’un état de nature mais comme s’inscrivant dans le cadre de ce que Jacques Rueff[5] appelle un marché institutionnel fait de normes juridiques dépendantes de théories économiques (lois et économie) que des organismes quasi-judiciaires de contrôle sont chargés de faire respecter dans le cadre de politiques de la concurrence. Ils veillent en particulier à éviter les ententes entre entreprises (notamment en cas d'oligopoles) de sorte de maintenir les prix les plus bas possibles et d'éviter des prix de