Autrui
Connaissance de soi et autrui[modifier]
Selon Aristote, l'être humain a besoin d'autrui pour se connaître lui-même :
« La connaissance de soi est un plaisir qui n'est pas possible sans la présence de quelqu'un d'autre qui soit notre ami ; l'homme qui se suffit à soi-même aurait donc besoin d'amitié pour apprendre à se connaître soi-même. »
La Grande Morale, Livre II, Chap. XV
Connaissance d'autrui[modifier]
Chaque sujet a un sens intuitif de lui-même. C'est ce qu'illustre le cogito de Descartes. Le cogito cartésien est une expérience personnelle aboutissant à la prise de conscience de soi. Comment peut on alors accéder à la connaissance de l'existence de l'autre? Pour Husserl et Sartre, la connaissance d'autrui relève d'une attitude irréfléchie, intuitive. En effet, d'après la thèse phénoménologique, la conscience de soi présuppose la connaissance d'autrui. Je ne pourrais être conscient de mon existence sans être en même temps conscient de l'existence d'autrui.
La conscience est d'abord dirigée vers le monde avant d'être consciente de soi. En outre, le monde dans lequel nous vivons est essentiellement humain. Pour être conscient de mon existence et de mes expériences, je dois d'abord être conscient qu'autrui perçoit les mêmes choses que moi. On peut aussi connaître autrui par le dialogue, le langage permet le contact avec l'autre avec plus de perspectives selon Merleau Ponty. Chaque protagoniste exprime sa pensée et se rend disponible pour écouter l'autre. Ce qui peut déboucher sur une compréhension