Autorité parentale
Il était une fois la relation d’aide...
La relation d’aide apparaît le plus souvent comme un synonyme de relation éducative, sociale et médico-sociale ; elle est censée exprimer leur quintessence, leur raison première et leur visée ultime. Non sans raison, bien entendu. C’est bien une aide que le travailleur social, le psychologue, le médecin, et autres professionnels entendent apporter aux personnes prises dans des problématiques psychiques et-ou physiques difficiles. Et c’est encore une aide que, pour leur part, ces personnes cherchent auprès des spécialistes... Aide spécialisée, justement, puisque sont mobilisés des compétences et des savoirs-faire techniques ainsi que des références et des positionnements éthiques spécifiques. L’aide n’est donc pas à prendre dans son sens générique, général, voire généraliste, tel que le vocable fonctionne dans la vie courante. Aider un enfant à traverser une rue passante, ou même s’inquiéter régulièrement des ennuis de santé physique et-ou mentale de quelqu’un, lui fournissant une aide en termes de conseils et de directions d’améliorer son état, ne recoupe pas exactement, ou pas complètement, l’acception du même terme dans le domaine social et médico-social. Car il s’agit, dans ce dernier, d’un mot de passe fort prisé, que les professionnels mettent quelques années à s’approprier, et d’une pratique délimitée par des paramètres relativement précis. C’est ce que je voudrais détailler maintenant, en me livrant à une brève enquête théorico-politique.
Pour commencer à préciser les choses, consultons les dictionnaires. «Action d'intervenir auprès d’une personne en joignant ses efforts aux siens», l’aide «c’est faire avec, et pour quelqu’un, quelque chose qu’il ne peut pas faire seul»1. Ces deux caractérisations ont en commun de solliciter les efforts de l’aidé, son consentement, sinon son adhésion, - par où se marque la différence de la relation d’aide d’avec la pure et simple imposition, la collaboration obligée.