Automobile: pourquoi la baisse de l'euro n'est pas répercutée sur les prix en francs suisses
« L’euro est au plus bas et pourtant les prix de l’automobile n’ont pas baissé d’un iota en Suisse ! »
Toute ressemblance avec une indignation clamée haut, fort et à réitérées reprises ne serait pas que fortuite. Tentative d’éclairage sur un phénomène à haute valeur émotionnelle ajoutée.
Pour être si nombreux à en traiter quasi-simultanément, pas de doute, ils ont dû organiser une « flash mob » ![1] Traiter de quoi ? Du scandale du prix des voitures, qui ne tient absolument pas compte de la descente en flèche du cours de l’euro/dollar/livre sterling (biffez les mentions inutiles) !
En effet, les diatribes à ce sujet tournent à pleines rotatives dans la presse, en boucle à la télévision, en rond sur les forums internet. Une avalanche médiatique à laquelle seuls -et encore- les astronautes en orbite depuis des mois ou quelques anachorètes des antipodes ont pu être totalement préservés.
Avant tout débat de fond, un petit retour au b.a.-ba de la chose économique semble ici de mise. A tort ou à raison, les lois du marché qui prévalent en Suisse –comme dans… à peu près l’entier du reste du monde- reposent principalement sur le principe de l’offre et de la demande.
N’en déplaise à certains (qui, de toute façon, ne nous lisent pas), les entreprises sont encore autorisées à dégager des bénéfices, et il n’y a en soi rien de honteux, de répréhensible ni d’immoral à profiter des effets collatéraux d’un change favorable. Il s’agit même de la situation idéale, puisque permettant (théoriquement) d’accroître le bénéfice sans avoir à augmenter les prix et donc au final sans pression supplémentaire sur les consommateurs. Ce qui ôte, on en conviendra, quelque portée révolutionnaire aux cris d’orfraie du secrétaire de la FRC qui s’offusque, dans une émission de la TSR[2], de ce que le prix d’un objet soit avant tout déterminé par ce que les