Autochrome :
L’autochrome est la première photographie en couleur. Ce procédé a été inventé par les Frères Lumières en 1903, enfin techniquement, ce ne sont pas eux qui ont posé les bases mais comme la plupart des travaux scientifiques, il s’agit de faire progresser le projet en cours, et ça ne fait pas en seulement quelques mois, il est donc normal qu’on reprenne le travail inachevé des autres chercheurs pour l’approfondir. Chaque autochrome était une image unique.
L’autochrome est donc l’évolution du cliché noir et blanc, c’est à ce moment de l’histoire qu’on a commencé à prendre des clichés en couleur, soit la naissance de la photographie en couleur. C’est l’ancêtre de la diapositive moderne. C’est ce qui va lancer la grande « mode » de la photographie en couleur. Bien sûr, la qualité était bien moins bonne et le procédé n’était pas du tout le même, mais ce n’était que le début de la photo en couleur. Le temps de pose durait une seconde, donc plutôt court, et le développement était presque le même que celui de la photographie en noir et blanc, sauf qu’il fallait inverser l’image négative en positif pour obtenir la couleur. Le procédé ne permettait pas de prises de vue rapides. La plus grande avancée étant donc, bien sûr, la couleur dans les clichés. L’histoire de la photographie en couleur ne cessa d’évoluer, avec l’ère numérique notamment.
Pour créer l’autochrome, les Frères Lumières ont disposé des particules colorées sur une lame de verre recouvertes d’une couche d’émulsion noir et blanc (une dispersion, sous forme de gouttelettes, de deux liquides non miscibles –qu’on ne peut pas mélanger, hétérogène- entres eux sensible à la lumière) et de milliers de grains de fécule de pomme de terre teintés en trois couleurs, le vert, le bleu-violet et le rouge-orangé. C’est ainsi qu’on obtient une plaque comme celle des photos noirs et blanc. On met la plaque dans l’appareil, mais on met le verre du côté de l’objectif (donc on l’inverse), afin que la lumière réussisse