Auteurs du 17eme
Au dix-septième siècle, plus des ¾ de la population ne sont pas alphabétisés1. Seuls les hommes d’Eglise, les nobles et la bourgeoisie savent lire et écrire. C’est l’époque où la
Cour prend de plus en plus d’importance et les salons littéraires sont crées par des femmes le plus souvent. On y lit et rédige poèmes, portraits, lettres, etc.
La notion de propriété littéraire n’est à cette époque pas encore reconnue : l’écrivain ne touche aucun pourcentage sur les ventes mais il touche une rémunération allouée par l’éditeur. Il ne reste que deux solutions à l’artiste pour vivre :
Trouver un mécène qui lui assure une protection morale et financière. On parle de mécénat. Décrocher une pension royale. Louis XIV, soucieux de contrôler les hommes de lettres et les artistes en général, octroiera des charges qui donnent droit à des pensions royales. Ainsi Jean Racine, le célèbre dramaturge, auteur de tragédies comme
Andromaque, a-t- il été historiographe du Roi soleil. Molière bénéficiera lui aussi de ces pensions royales en échange de comédies destinées à divertir le monarque.
Le plus grand danger qui guette l’écrivain du dix-septième siècle est la censure, exercée tout à la fois par l’Eglise qui veille à la moralité des oeuvres éditées et par l’autorité royale.
En effet, aucun livre ne peut être publié sans un « privilège du Roi », sorte d’autorisation royale. Sur la première page de la première édition du Bourgeois Gentilhomme, on peut y lire cette mention, preuve que la comédie-ballet de Molière avait reçu l’agrément du Roi.
Sans cette autorisation, c’est la prison ou pire, la mort.
Autre moyen de contrôle, crée par le cardinal de Richelieu, alors ministre de Louis VIX, l’Académie Française qui exerce un contrôle :
Sur la langue française au travers de son Dictionnaire de l’Académie
Sur les oeuvres littéraires en les jugeant
Sur les écrivains eux-mêmes. Intégrer l’Académie est en effet un privilège rare qui