aurelien
Cet objet sera Bérénice, jeune épouse d'un pharmacien de province, venue passer quelques jours dans la capitale chez sa cousine Blanchette, fille du magnat des taxis Quesnel et femme d'Edmond Barbentane, ami d'Aurélien dont l'ascension sociale a été narrée dans Les Beaux Quartiers (1936). Leur rencontre est le contraire même du coup de foudre : « La première fois qu'Aurélien vit Bérénice, il la trouva franchement laide. Elle lui déplut ; enfin. » Un processus de cristallisation est néanmoins à l'œuvre qui fait en quelques jours d'Aurélien, homme à femmes blasé, un être bouleversé par la force d'une passion inédite.
Est-ce un amour partagé ? Bérénice recherche la compagnie d'Aurélien mais, trop éprise d'absolu, ne répond jamais à ses avances. Un soir pourtant, elle se rend chez lui, mais il est absent. Au petit matin, il revient du Lulli's Bar. Elle comprend qu'il a passé la nuit avec une autre femme et s'enfuit. Aurélien la retrouve sans le vouloir alors qu'elle se cache près de Giverny avec un amant de hasard, Paul Denis, qu'elle quitte bientôt pour regagner sa province. Bérénice disparue, tout s'écroule. Paul Denis est tué dans une rixe ; Blanchette divorce d'avec Edmond Barbentane qui fait faillite et entraîne Aurélien dans sa ruine. Privé de ressources, celui-ci se résout à travailler dans l'usine de son beau-frère et abandonne sa vie de bohème.
Un épilogue vient clore cette histoire. Dix-huit ans plus tard, au début de la Seconde Guerre mondiale, Aurélien, de nouveau officier,