Audit et fraude
Audit interne et contrôle de la fraude
Ce chapitre expose les différences entre audit interne et audit externe. Il présente les problèmes liés à la fraude dans les institutions de microfinance et met en lumière les avantages et les limites du recours à l'audit pour le contrôle de la fraude. 3.1 Qu’est-ce que l’audit interne et qui doit le mener ?
La plupart des gens entendent par audit, l'audit externe. Cependant, les entreprises donnent de plus en plus d'importance aux auditeurs internes, et les institutions de microfinance doivent elles aussi incorporer cette fonction. En Bolivie, par exemple, une institution de microfinance ne peut pas être habilitée à recevoir des dépôts sans avoir au préalable mis en place une fonction d'audit interne. L'audit interne a été défini comme « une appréciation systématique et objective par les auditeurs internes des divers activités et contrôles d'une institution ayant pour but de déterminer : 1) si les informations financières et les données d'exploitation sont exactes et fiables, 2) si les risques d'exploitation de l'institution sont identifiés et réduits au minimum, 3) si les réglementations externes ainsi que les politiques et procédures internes sont respectées, 4) si des critères d'exploitation satisfaisants sont remplis, 5) si les ressources sont utilisées de manière efficace et économique, 6) et si les objectifs de l'institution sont effectivement atteints. Ces contrôles ont tous pour objectif d'aider les membres de l'institution à remplir efficacement leurs fonctions »1. Les auditeurs internes font leur rapport directement aux membres du conseil d'administration. Les principales différences entre auditeurs internes et auditeurs externes sont résumées dans le tableau 3.1. Toutes les institutions de microfinance ou presque devraient avoir un système d'audit interne. Outre ses avantages propres, l'audit interne peut permettre une réduction significative du coût d'un audit externe. Les auditeurs externes