Au bonheur des ogres
Tout d’abord, moi, étant une adolescente, je suis quelqu’un d’entièrement bien placée pour percevoir ce phénomène et je dois dire qu’il y a une différence démesurée par rapport à mon enfance. Quand je vois des fillettes de 7 ans en camisole au nombril à l’air, ainsi qu’avec du maquillage plein les yeux… ça me met un peu en colère. Elles n’auront même pas profité de leur jeunesse à jouer au ballon et à courir à droite et à gauche pour s’amuser. Il y a quelques années, une étude indiquait que 24% des garçons et 35% des filles de 9 ans tentaient de perdre du poids. Une enfance vous dites ?
Franziska Baltzer, 53 ans, est pédiatre et directrice de la Clinique des adolescents de l’Hôpital de Montréal pour enfants : « Dans les années 1980, quand je recevais de très jeunes filles, 6, 7 ou 8 ans, qui portaient talons hauts, sac à main et maquillage, c’étaient souvent des indices d’abus sexuels. Aujourd’hui ? Ce sont les mères qui les habillent avec des petites culottes strings « tangas » , des camisoles moulantes et qui font raser le pubis de leurs adolescentes. » En effet, les mères ont aussi un rôle à jouer dans cette histoire, car après tout , c’est elles qui leurs achètent leurs vêtements et leurs accessoires si indispensables qu’ils puissent l’être … En 2003 aux États-Unis, les pré-adolescentes ont dépensé