Au bonheur des dames, zola
601 mots
3 pages
Dans l’extrait de Au bonheur des dames, on trouve tout d’abord une description de la foule, donc des femmes, et du magasin en fin de journée. Grâce à cette description le narrateur montre une certaine dépendance des femmes au magasin de Mouret. En effet, pour elles, c’est une habitude de se rendre dans ce magasin, « toujours ». Elles semblent s’y rendre pour passer le temps, « les heures vides ». De plus, la description met en valeur le magasin, Mouret le considère en effet comme un symbole religieux, « une religion nouvelle », il utilise plusieurs termes religieux, « religion », « églises », « foi », « chapelles », « divin », « dévote ». Selon lui, ce qu’il a crée remplace les églises, les femmes auraient cessé d’aller prier dans les chapelles et passeraient maintenant leur temps dans son magasin, «les heures vides, les heures frissonnantes et inquiètes qu’elle vivait jadis au fond des chapelles » . Leur foi semble avoir disparu et est remplacée par leur temps passé dans le magasin. Le narrateur utilise les termes « confessionnal » et « autel » pour qualifier le magasin. Mouret se place ainsi au rang de Dieu et son magasin en lieu de recueillement religieux.
Le narrateur offre donc au lecteur une description d’un lieu religieux qu’on peut considérer comme le temple de la femme, mais il décrit aussi ce magasin comme un lieu de bataille. En effet on trouve un champ lexical du tumulte et du désordre, « longs remous », « cohue », « fièvre », « vertige », « désordonnée », « le saccage ». Les femmes semblent prendre ce magasin comme un défouloir, un lieu qui les rassureraient mais qui leur permettraient de s’exprimer comme elles le souhaitent. Ainsi, elles se manifestent et laissent leur caractère s’extérioriser, « lutte », « contre », « s’entêter », le narrateur fait ainsi l’éloge du magasin.
Dans le passage, le narrateur exprime les sensations du personnage de Mouret. Celui-ci apparait ainsi fier de sa réussite commerciale, « l’or sonnait dans les caisses »,