Attitudes productives
Le manager est un levier de performance pour l'autre, ou du moins il peut l'être s'il adopte des attitudes adéquates. Quelle que soit l'équipe qu'il encadre, la motivation des personnes ou leurs compétences, il peut faire une différence et impacter positivement les résultats de ses collaborateurs.
Pour cela, il doit être en mesure de susciter deux sentiments chez eux : la confiance et l'envie de progresser.
Quelles sont les clés pour cela ?
On donne confiance à l'autre quand on est capable de ne pas émettre de jugement négatif et d'accusation. Il est préférable de faire des feed back positifs et constructifs : en se focalisant sur les éléments de réussite et l'effort réalisé et en dégageant des axes d'amélioration. La tendance générale qu'on observe chez les managers, c'est de se concentrer sur les difficultés, les échecs et de ne pas valoriser les capacités. Je suggère de prendre les choses à rebours.
Quant à donner envie de progresser, cela passe par le fait d'accompagner le collaborateur de façon progressive et individualisée. Le manager doit savoir donner des objectifs réalisables, spécifiques à la personne et les suivre. On pourrait parler de compagnonnage avec ce que ce terme évoque d'écoute, d'attention à l'autre et d'intention de l'amener à l'autonomie. Dans cette perspective, le manager devrait considérer son rôle comme étant temporaire.
Freins sur le terrain pour adopter ces attitudes ?
Le manager est son propre outil et pour cette raison même, son propre frein.
L'enjeu pour lui d'adopter une attitude productive est parfois mal maîtrisé par le manager. Focalisé sur les résultats à atteindre, et le rythme pour y parvenir, il est tenté de délaisser la relation et l'investissement dans la personne. Cette lacune se paie néanmoins à terme dans des erreurs opérationnelles et un possible niveau de turn-over élevé. L'économie de formation et d'accompagnement est donc un calcul perdant.