Atmosphere terrestre (svt term)
Une pression qui permet l'existence de l’eau liquide En 1638, les fontainiers (1) de la ville de Florence, en Italie, essayent de résoudre un vieux problème: ils n’arrivent pas à pomper de l’eau d'une profondeur supérieure à une dizaine de mètres. Pourtant, ils appliquent la méthode expliquée par le scientifique grec Aristote deux mille ans plus tôt: ils plongent un tuyau dans l’eau, puis une pompe chasse l’air du tuyau. Comme l’affirme Aristote, «la Nature a horreur du vide», alors l’eau monte dans le tuyau pour remplacer l’air et empêcher ce fameux vide «horrible» de se former. Mais malgré cette «horreur», dès que le tuyau dépasse dix mètres de long, impossible de pomper l’eau: elle commence à monter dans le tuyau, mais s'arrête toujours après dix mètres, sans arriver à la pompe. Les fontainiers font donc appel au scientifique le plus célèbre de l’époque, Galilée. Ce dernier étudie le phénomène, confirme que les idées d’Aristote ne sont pas satisfaisantes, mais ne trouve pas de meilleures explications, alors même qu’il a reçu, en 1630, une lettre du scientifique Jean-Baptiste Baliani (2) qui a découvert l’origine du phénomène, mais n’a pas réalisé d’expériences à ce sujet (3). Mais Galilée correspond avec un autre physicien; Torriceli, qui va résoudre le problème. Il a l’idée, comme Baliani, que ce qui pousse l’eau dans le tuyau, c’est le poids de l’air situé au-dessus de l’eau. Lorsque l’air ne peut plus «pousser» l’eau, elle ne monte plus. Manipuler un tube de plus de 10 m de long posant de légers problèmes d'encombrement, Torriceli a l’idée de remplacer l’eau par le liquide le plus «lourd» (4) qu’il puisse trouver: le mercure, 13,6 fois plus dense que l’eau, lui semble tout indiqué, car il peut alors utiliser un tuyau 13 fois moins long. Prenant un tube d’un m de long, fermé à un bout, il le remplit de mercure puis le retourne sur une cuve remplie du même métal: il voit alors le mercure descendre dans le tube, se