Ho mon cher journal,
Je me confesse à toi, en ce jour, pour parler de mon cher frère tant regretté, décédé ce 10 novembre 1891, dans mes bras à l’hôpital de la Conception à Marseille. Lorsque je restais constamment auprès de lui, dans ses moments durs, il délirait mais il était si doux avec moi et n’hésitait pas à me faire des confidences. Son décès restera pour moi une effroyable tristesse. En son honneur, je lui dédie cette biographie ci-dessous où deux thèses qui le caractérisent seront défendues.
Arthur Rimbaud, un homme aux semelles de vent et un symboliste distingué.
Un jour d’octobre 1854, à Charleville en Ardenne est né mon frère Jean-Nicolas-Arthur Rimbaud. Il était issu d’un père du nom de Frédéric Rimbaud (qui était capitaine d’infanterie du 87ème régiment de ligne) et d’une mère Vitalie Cuif qui était assez autoritaire. Arthur et moi avions un frère ainé nommé Frédéric et deux sœurs dont l’une n’a pas survécu très longtemps, l’autre cadette s’appelait Vitalie et sera décédé en décembre 1875. Six ans après la naissance de mon frère, ma chère mère m’a mis au monde. Notre père étant constamment absent à cause de son travail et notre mère étant de plus en plus autoritaire, notre père Frédéric parti de la maison. Il avait donc abondonné sa femme et ses cinq enfants. A l’âge de huit ans, mon frère entrera à l’institution Rossat où il y rencontrera un certain Ernest Delahaye. Dès l’âge de dix ans, il rêvait de voyages et je le voyais souvent dans ses livres avec lesquels il s’échappait du quotidien. Entré au collège en 1865, avec une intelligence exceptionnelle, plus tard, il sautera la classe de cinquième et passe directement en quatrième. Après quatre ans, il remportera le premier prix de vers latins au Concours académique grâce à son œuvre Jurgurtha. En cette même année, il écrit Les Etrenne des orphelins en vers francais. Je me souviens notre mère était si fière de lui et le principale ne cessait de dire « rien de banal ne germera dans sa tête