Assurance vie
Pourtant, son succès n’était de prime abord pas évident puisqu’en 1681 la grande ordonnance de la marine la qualifiait de « réprouvée et contre les bonnes mœurs ». Le code civil de la marine s’opposait en fait aux assurances-décès, arguant que ce type de contrats encourageait la mort de son souscripteur. La confusion entre assurance-vie et assurance-décès s’est par la suite largement développée dans l’imaginaire collectif si bien qu’aujourd’hui encore la distinction reste floue pour de nombreux français.
L’assurance-vie est devenue un outil à plusieurs facettes. Elle permet non seulement de faire fructifier son épargne en jugulant plus ou moins les risques encourus mais également de bénéficier d’un cadre fiscal avantageux pour les épargnants. En outre, elle peut prendre la forme d’un fournisseur de revenus particulièrement intéressant dans la perspective d’en faire un complément de retraite. L’assurance-vie est enfin un instrument de transmission du patrimoine échappant à la succession et permettant de léguer de l’argent en dehors du cercle des héritiers.
Malgré toutes ces bonnes raisons de souscrire à un tel placement, l’assurance-vie est encore source de méfiance en raison de l’incompréhension suscitée par le manque de clarté de ses rouages et de sa fiscalité. Sans parler bien sûr des mauvais contrats qui circulent au sein d’une offre pléthorique (environ 450 contrats différents s’offrent à l’épargnant). Il est dès lors difficile pour les particuliers