Association et citoyenneté
Introduction
La loi du 1er juillet 1901 a reconnu à tous les citoyens français le droit de s'associer, de se regrouper en toute liberté, en dehors de tout contrôle des pouvoirs publics. Un siècle après, on compte un peu plus de 700 000 associations actives en France. Ce développement de la vie associative s'explique par la bonne image que les Français ont des associations, qu'ils considèrent comme un lieu d'exercice de la citoyenneté, utile à la vie démocratique et à la construction du lien social. Les associations interviennent dans tous les domaines de la vie économique et sociale, mais doivent partager leur rôle de prise en charge de l'intérêt général avec les pouvoirs publics. Alors que les Français jugent que la complémentarité entre les actions de l'état et des associations devrait se renforcer, il faudrait d'abord clarifier le rôle de chacun de ces acteurs.
Dans quelles mesures la puissance publique influence-t-elle le rôle des associations, vecteur important de développement de la citoyenneté ?
L'association, considérée comme un lieu spécifique où s'exerce la citoyenneté a acquis une place importante dans la société du fait de ses fonctions sociales en tant que moyen d'intégration essentiel et acteur du mouvement social, et de son rôle économique (I). Cependant, l'intervention des pouvoirs publics dans le domaine associatif peut remettre en cause le principe de liberté des associations car les relations entre les associations et l'Etat révèlent une certaine domination des pouvoirs publics (II).
I.
Les associations sont un vecteur important de développement de la citoyenneté et leur place privilégiée dans la société se caractérise par leurs fonctions sociales et le poids économique de plus en plus conséquent qu'elles acquièrent.
Depuis le milieu des années soixante, le phénomène associatif a connu une forte croissance et ses activités se sont considérablement diversifiées. L'association est un lieu de