Aspirine
T.I.P.E. 1997
l’Aspirine
PLAN
I. Historique
DE L’EXPOSE
II.
Le composé 1. L’acide salicylique 2. L’acide acétylsalicylique 3. les formes galéniques 4. Quelques autres composés salicylés 5. Quelques aspects de la synthèse industrielle
III.
Mode d’action 1. Les prostaglandines 2. Action de l’aspirine sur la cyclo-oxygénase 3. Aspirine : faits et perspectives 4. Elimination de l’aspirine au sein de l’organisme
IV.
Actualité du médicament 1. Historique 2. Les concurrents de l’aspirine 3. Vers de nouveaux anti-inflammatoires 4. L’aspirine : un espoir pour de nouvelles maladies
V.
Sources bibliographiques
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T.I.P.E. 1997
l’Aspirine
HISTORIQUE
Il y a vingt-cinq siècles, Hippocrate, le père de la médecine, conseillait une tisane de feuilles de saule blanc - salix alba - pour soulager douleurs et fièvres. Les feuilles de saules figuraient déjà 1.500 ans plus tôt dans la pharmacopée sumérienne, comme en témoignent les recommandations inscrites sur le papyrus d’Ebers. Le saule blanc concurrençait alors deux autres plantes : le jusquiame et le pavot, utilisées comme antalgique. Au premier siècle de notre ère, Celse utilisait des extraits de feuilles de saule pour atténuer les manifestation de l’inflammation ; Discoride recommandait une décantation de feuilles de saules pour la goutte. Pour lui, le saule était également hémostatique et contraceptif. Ecorce, feuilles, sève et chattons du saule étaient utilisés pour leur vertus médicinales en Chine, en Afrique du Sud et en Amérique précolombienne. Au Moyen-Âge, les fleurs de la reine des prés étaient utilisées avec les mêmes indications thérapeutiques. L’utilisation empirique du saule s’est poursuivie au cours des siècles. Très employé comme anaphrodisiaque, il fut réputé fébrifuge au XVIIIe siècle. Le 26 avril 1763, Edward Stone, pasteur du comté d’Oxford rapporte sa lettre au président de la Royal Society : « Le succès de l’écorce de saule dans le traitement des