Article knowledge worker
➢ Les dynamos de la croissance et de l’innovation
Depuis Peter Drucker, la recherche en management s’intéresse à une catégorie particulière de travailleurs et professionnels : les « knowledge workers ». Définis comme ceux dont le travail s’articule principalement autour de l’information et du savoir, ils consultent, exploitent et/ou conçoivent de l’information et du savoir dans leur environnement de travail. Sur leurs épaules reposeraient rien de moins que l’innovation, la croissance et l’avenir des économies développées (avec il est vrai quelques contreparties financières, symboliques et sociales).
Cette population est significative non seulement en termes de valeur ajoutée et de revenus, mais aussi en termes d’effectifs : suivant les définitions, limitées aux plus diplômés, experts, innovateurs… ou élargies à la quasi-totalité des cols blancs (du privé et du public), les knowledge workers représenteraient entre un dixième et la moitié de la population active des pays développés.
En somme, ces centaines de millions de knowledge workers constituent un potentiel de productivité considérable, et de ce fait méritent d’être mieux organisées et managées. Or, les chercheurs et praticiens considèrent que la connaissance des leviers de performance de ces actifs est encore balbutiante.
➢ En attendant Taylor... un Taylor sans doute plus psychologue et souple, inspirant et positif
Les knowledge workers attendent celui qui pourra décupler leur performance, à travers de nouvelles méthodes organisationnelles et managériales bien distinctes des recettes du passé (division du travail, chaîne de production…).
Pour autant, trépignent-ils d’impatience et d’ardeur ?
Naturellement, « personne n’aime les missionnaires armés » du culte du changement. Ainsi, les knowledge workers peuvent craindre une dégradation de leur image ou de leurs « rentes de situation ». Plus