Article 19 de la constitution de 1958
Paul Reynaud
La Constitution du 4 octobre 1958, fondement juridique de la Ve République, a été rédigée afin de mettre fin à l'instabilité gouvernementale qui s’était instaurée depuis plus d’un siècle. La nouvelle constitution a mis fin au déséquilibre et à la fragilité du pays. Souhaitant de faire des changements aux institutions, de Gaulle a renforcé l’exécutif afin de créer une stabilité. Parmi les nombreux changements qu’elle ait entraînés, la nouvelle constitution a changé considérablement le rôle du Président de la République, qui n’avait avant que peu de pouvoirs et d’influence, mais qui désormais devient le personnage le plus influent de la Nation, chef de l’exécutif et arbitre suprême de la vie politique du pays. Elle établit un pouvoir exécutif plus puissant vis-à-vis du parlement, lui accordant, en particulier, la possibilité de discipliner le travail parlementaire, mais aussi maintient la responsabilité de l’exécutif devant le parlement. De plus, elle renforce considérablement les pouvoirs du chef de l’Etat, mais elle permet également au Premier ministre et au gouvernement de garder des pouvoirs importants. L’affirmation mentionnée au commencement a été faite par Paul Reynaud sur le Président de la République. Il vient d’accentuer la position forte du président et suggère son irresponsabilité devant les autres institutions politiques. La prééminence du président au sein du pouvoir exécutif a été renforcée par la révision constitutionnelle de 1962 dans le contexte de la guerre d’Algérie, en introduisant l’élection du chef de l’Etat par suffrage universel direct. Cette modalité d’élire le chef de l’Etat résulte aussi dans une série de difficultés. La position subordonnée du Premier ministre par rapport au Président est plus renforcée, et désormais ce n’est plus le Premier ministre qui conduit la politique. Comme le président a une position forte par rapport aux institutions, nomme les