Art relationnel
L’esthétique relationnelle telle que la conçoit Nicolas Bourriaud pourrait être résumée par cette phrase de son essai : « L’art est un état de rencontre ». Loin de se limiter à un art "interactif", il s'agit de montrer comment la sphère des relations humaines, au même titre que celle de la consommation dans les années 1960, reconfigure les pratiques artistiques et produit des formes originales. Est qualifiée de relationnelle une œuvre qui "prend pour point de départ théorique et/ou pratique la sphère des rapports humains". Les figures formelles de l'art relationnel sont la collaboration, l'entretien, la manifestation (Philippe Parreno : "No more reality", 1991), la modélisation de relations sociales ou la construction d'outils de communication (Pierre Huyghe et Melik Ohanian: "Mobile TV", 1996).
Dans l’art relationnel, l’accent est mis sur « l’expérience de la relation sociale », elle peut, ou non, se matérialiser sous forme "d’objets d’art" qui, la plupart du temps, sont à considérer comme des documents a posteriori, des « traces » (au sens de Jacques Derrida) de ces instants de rencontre.
Les principaux artistes que l’on rattache généralement à ce mouvement sont : Rirkrit Tiravanija, Dominique Gonzalez-Foerster, Vanessa Beecroft, Carsten Höller, Pierre Huyghe, Henry Bond, Angela Bulloch, Jes Brinch, Henrik Plenge Jakobsen, Maurizio Cattelan, Andrea Clavadetscher, Eric Schumacher, Liam Gillick, Douglas Gordon, Jens Haaning, Lothar Hempel, Christine Hill, Noritoshi Hirakawa, Olga Kisseleva, Peter Land, Miltos Manetas, Gabriel Orozco, Jorge Pardo, Philippe Parreno, Jason Rhoades, Santiago Sierra, Christopher Sperandio, Simon Grennan, Gillian Wearing, Kenji Yanobe, Raoul Marek, Yann Dumoget.
La sphère de l'art relationnel