Art histoire
« Je me refuse à nommer opinion une doctrine qui vise expressément des personnes particulières et qui tend à supprimer leurs droits ou à les exterminer » , «L ’antisémitisme ne rentre pas dans la catégorie de pensée que protège le droit de libre opinion » Les antisémites « pensent faux », […] comme ils ont peur du raisonnement, ils veulent adopter un mode de vie où le raisonnement et la recherche n’aient qu’un rôle subordonné »
L’antisémitisme existe, le fait est indéniable. Mais pourquoi ? Principalement parce que la population a une mauvaise image du juif. Jean-Paul Sartre donne l’exemple d’une personne racontant qu’elle s’est fait voler par un fourreur juif. Mais plutôt que de haïr les fourreurs, elle décide de haïr les juifs car la chose est plus facile. « Si le juif n’existait pas, l’antisémite l’inventerait.» L’antisémitisme s’explique par l’idée que l’on se fait du juif et c’est cette idée qui détermine l’histoire. L’antisémitisme est une passion qui permet d’affecter sa haine et ses colères non pas parce que le juif fait souffrir mais parce que l’individu anticipe les faits. « Ils savent que leurs discours sont légers, contestables ; mais ils s’en amusent, c’est leur adversaire qui a le devoir d’user sérieusement des mots puisqu’il croit aux mots […] ils sont de mauvaise foi avec délices, car il s’agit pour eux, non pas de persuader par de bon arguments, mais d’intimider ou de désorienter » La haine du juif repose de plus sur le fait que l’antisémite ne se fait pas d’illusion sur ce qu’il est. Il est conscient