Arrêt perruche dissertation
Déterminants culturels et sanitaires :
LES MUTILATIONS SEXUELLES FEMININES
Année 2010/2011
Madame Pascale Boucaud
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INTRODUCTION
Il y a des pratiques que nos ancêtres eux-mêmes s'ils revenaient à la vie trouveraient caduques et dépassées (Amadou Hampaté Bâ). En effet, certains combats méritent d’être menés contre des traditions archaïques qui n’ont plus leur place dans la société d’aujourd’hui. Cependant cette démarche pourrait prendre des décennies, voire des siècles, pour enfin aboutir à la victoire. Toute société est dotée de normes, de comportements socialement acceptés fondés sur l’âge, le sexe, l’appartenance sociale, la culture et la religion. Ces normes et pratiques traditionnelles peuvent régir par exemple l’éducation des enfants, le mariage et la sexualité. Les mutilations sexuelles féminines (ou MSF) sont une pratique traditionnelle profondément enracinée qui a des conséquences graves sur la santé des filles et des femmes. Les MSF recouvrent toutes les interventions incluant l’ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme ou toute autre lésion des organes génitaux féminins qui sont pratiqués pour des raisons non médicales. Les différentes mutilations sexuelles féminines répertoriées (l’excision du prépuce, l’excision du clitoris, l’excision partielle ou totale des organes génitaux externes) mais la forme la plus courante de MSF est l’excision du clitoris et des petites lèvres qui représentent jusqu’à 80%de toutes les MSF pratiquées. La forme la plus extrême est l’infibulation (rétrécissement de l’orifice vaginal) qui représente qui représentent 15% de toutes les interventions. L'excision des femmes était pratiquée chez les Egyptiens il y a 5 ou 6000 ans avant Jésus-Christ. D'origine païenne, l'excision s'est donc développée bien avant l'apparition des religions révélées, monothéistes. La carte géographique de l'excision montre que les pays à métissage négro-arabes et africains