Philosophe grec de l’antiquité, Aristote fut le disciple de Platon à l’Académie d’Athènes et le précepteur d’Alexandre le Grand. À la mort de son enseignant et après avoir accompli sa mission auprès du célèbre conquérant, il fonda le Lycée, une école philosophique où lui et ses disciples, appelés péripatéticiens, exposaient des théories sur les sciences, la logique et la métaphysique. Parmi les nombreuses réflexions du philosophe, il y en a une qui soutient qu’à l’origine de toute action, il y a la fin et que ce qu’il y a au fondement, c’est le but. De plus, celui-ci réfléchi à l’action à partir de la communauté, en tenant compte que toute communauté, est constituée en vue d’un certain but commun. À partir de cela, je vais tenter d’énoncer comment la réflexion d’Aristote sur les communautés est aussi une réflexion sur la nature de l’être humain et les fins de son action. Pour y arriver, je vais dans un premier temps aborder la notion de communauté et expliquer pourquoi c’est dans la nature des êtres humains de vivre en communauté. Dans un deuxième temps, je vais détailler les différentes communautés, appartenant au genre humain, affichées par Aristote et les mettre en lien avec les fins des actions humaines. Tout d’abord, une communauté est un ensemble d’individus qui ont une raison d’agir en commun, un but en vue d’une fin. Aristote affirme que toutes communautés visent un bien souverain et que celui-ci est la fin de la communauté souveraine. En ce sens, il y a donc une communauté qui est supérieure, la cité. En l’occurrence, il y a donc aussi une hiérarchie des fins dont une qui est plus importante que les autres, la fin souveraine. Ainsi, la cité est constituée d’un certain nombre de buts nécessaires en fonction de notre nature et ces buts doivent être poursuivis en commun. Comme disait Aristote : « Il est nécessaire que s’unissent par couple les êtres qui ne peuvent exister l’un sans l’autre. ». Pour lui, un couple correspond à deux individus en