Aristote ethique à nicomaque, aide disseration
612 mots
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"le fait que l’ami est autre que le flatteur semble montrer clairement que le plaisir n’est pas un bien, ou qu’il y a des plaisirs spécifiquement différents. L’ami, en effet, paraît rechercher notre compagnie pour notre bien, et le flatteur pour notre plaisir, et à ce dernier on adresse des reproches et à l’autre des éloges, en raison des fins différentes pour lesquelles ils nous fréquentent. En outre nul homme ne choisirait de vivre en conservant durant toute son existence l’intelligence d’un petit enfant, même s’il continuait à jouir le plus possible des plaisirs de l’enfance ; nul ne choisirait non plus de ressentir du plaisir en accomplissant un acte particulièrement déshonorant, même s’il n’en devait jamais en résulter pour lui de conséquence pénible. Et il y a aussi bien des avantages que nous mettrions tout notre empressement à obtenir, même s’ils ne nous apportaient aucun plaisir, comme voir, se souvenir, savoir, posséder les vertus. Qu’en fait des plaisirs accompagnent nécessairement ces avantages ne fait pour nous aucune différence puisque nous les choisirions quand bien même ils ne seraient pour nous la source d’aucun plaisir."
Première partie :
-Aristote présente sa thèse « le plaisir n’est pas un bien » en partant d’un exemple : une comparaison entre l’ami et le flatteur. Il montre grâce à celle ci une différence de nature entre le bien et le plaisir et il sépare « le plaisir » et « des plaisirs » qui selon lui présentent des différences spécifiques.
-Comparaison entre l’ami qui nous fréquente pour notre bien et le flatteur qui nous fréquente pour notre plaisir. Même si ses flatteries provoquent notre plaisir, les finalités du flatteur sont critiquées, le flatteur provoque du plaisir uniquement par intérêt. Que veut-il obtenir de nous en nous flattant ainsi ? Ce n’est pas le bien que de prendre plaisir à recevoir des compliments intéressés. Alors qu’au contraire, l’ami recherche notre bien, sa présence est bénéfique non pas pour notre ego mais