aristote . de la generation et de la corruption
1 -Pourquoi certaines choses peuvent elles être et ne pas être à la fois ?
Dans ce commentaire, nous appellerons « choses » les êtres et les réalités.
Qu’est ce qu’un être ? L’être s’exprime dans une multiplicité (selon la substance, selon l’accident, selon le vrai ou le faux, selon la puissance et l’acte). Pour Aristote, tout être possède deux principes : matière et forme, et tout être vivant possède la matière, la forme et le principe de changement.
Pour passer de la matière à la forme, de l’indéterminé au déterminé, il faut un troisième principe : celui du devenir, du mouvement, du changement. Le principe de ces changements est contenu dans la matière (qui pourra supporter ces changements), ainsi que deux autres déterminations contraires : la forme et la privation.
Ce troisième principe appartient aux choses de la nature uniquement. Est naturel ce qui génère.
La matière est ce dont les choses matérielles sont faites. La matière est le substrat qui sert de base à tout changement : elle peut recevoir des déterminations contraires (comme : être et ne pas être). Par exemple, le corps humain reçoit la vie et la mort future en même temps.
Tous les choses (naturelles), ou êtres naturels, sur terre sont sujettes à génération ( : en formation, en changement selon la substance) et à destruction (mort), c’est leur définition. Leur substrat de base n’est pas indéterminé : il fait partie de leur être et c’est justement à partir de ce substrat matière que quelque chose va advenir (par exemple la naissance) pour lui faire acquérir la forme dont il est privé (par exemple : la semence humain va devenir un fœtus humain).
La transformation de la nature se fait conformément à l’objet, conformément à sa nature. Les processus de devenir sont déterminés par leur cause formelle, qui pour Aristote, est immanente dans la matière. La matière seule ne peut obtenir la forme car la forme a une validité plus