Argumentation sur l'art baroque
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Argumentation sur la littérature et l’art baroques
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Le style baroque, souvent qualifié de surchargé et excentrique car ne suivant les caractéristiques ni de l’Humanisme ni du Classicisme, se retrouve tant dans l’architecture que la littérature – et plus particulièrement la poésie. Ces deux domaines, bien que distincts, possèdent de nombreuses similarités. Le mélange des arts et des styles est une caractéristique que partagent l’art et la poésie. En effet, les artistes baroques – qu’ils soient peintres, architectes ou écrivains – consacrent leur art à la complication appliquée (nombreuses répétitions et inversions dans Tout s’enfle contre moy de Sponde ; foisonnement de personnages sur la voûte de l’église Saint-Ignace), aux formes excentriques et aux fréquentes oppositions dans les thèmes, comme au niveau religieux (religion catholique exploitée par de Sponde et mythologie par Le Bernin). Le baroque exploite également l’étrange, l’artifice (fresque en trompe-l’œil couvrant le plafond de l’église Saint-Ignace de Loyola) et le merveilleux (La Belle Matineuse de Voiture et Malleville) dans les deux catégories artistiques. De plus, les extrêmes sont recherchés. Dans l’art tout d’abord, par l’exagération de l’expression du visage ou des traits généraux (larmes de Proserpine et muscles de Pluton de la statue du Bernin), dans la poésie ensuite, par les jeux de langue.
Enfin, l’instabilité est une thématique de prédilection, tant au niveau architectural (violence, avec ‘L’enlèvement de Proserpine’) qu’au niveau poétique (mort, avec Mais si faut-il mourir de Sponde).
En conclusion, si ces deux domaines du baroque partagent des caractéristiques relativement conséquentes comme l’excentrisme, l’artifice, le jeu des extrêmes et l’instabilité, la poésie, diront les esprits plus cartésiens, ne reste pas moins une source spécifique de concret, de noir