Appolinaire
Le poète dont il est question au sein de ce texte se trouve placé dans une situation terrible : soldat, il passe la nuit dans une forêt en pleine guerre.
Le texte se passe la nuit. Apollinaire ne le dit pas dès le début ; au contraire même, il faut attendre la dernière strophe pour que la référence aux « étoiles » nous le fasse comprendre. Ceci est presque immédiatement confirmé par l’adjectif « nocturne » de l’avant-dernier vers. Dès lors, revenant sur le début du texte, on s’aperçoit de l’importance de la couleur rose, mot répété cinq fois dans le poème (v. 6, 14, 15, 17 et 23). Si cette teinte a une telle présence, c’est qu’elle se détache sur le noir du ciel nocturne, qui apparaît à peine piqueté d’étoiles, puisque celles-ci sont « mi-closes » (v. 20).
De même ce n'est qu'au vers onze que la situation est clairement précisée : « un poète », dans lequel on reconnaît Apollinaire, engagé volontaire lors de la première guerre mondiale, se trouve dans une « forêt ». Cette dernière n'est pas décrite. Bien sûr, l'on peut