appendicite aigüe et grossesse
Chez la femme enceinte, l’appendicite aigüe est l’urgence chirurgicale non obstétricale la plus fréquente. Il s’agit d’une association qui met en jeu le pronostic maternel et fœtal. Aux Comores son incidence est faible, de l’ordre de 0,1%. C’est une pathologie grave, souvent liée au retard de diagnostic, qui peut entraîner des complications, comme la péritonite. La mortalité maternelle est exceptionnelle mais, en cas de complication, le risque majeur est celui de perte fœtale. L’appendicite doit donc être systématiquement évoquée en cas de douleur aigüe chez la femme enceinte. Le diagnostic est difficile car plusieurs pathologies (décollement du placenta, rupture utérine, infection urinaire…) peuvent avoir des signes cliniques proches. Il importe donc, avant tout, d’éliminer une éventuelle urgence obstétricale par un examen gynécologique.
Les principaux symptômes d’une appendicite aigüe en cours de grossesse sont les suivants :
- au 1er trimestre : douleur du quadrant inférieur droit de l’abdomen ; douleur et/ou défense de la fosse iliaque droite ; nausées ou vomissements mis à tort au compte des signes habituels du début de grossesse ;
- aux 2ème et 3ème trimestres : fièvre ; douleur de l’hypochondre droit (partie supérieure droite de l’abdomen)… A noter que le diagnostic est plus difficile en raison de l’ascension normale de l’appendice à ce stade de la grossesse.
L’analyse biologique est également difficile à interpréter vu l’augmentation physiologique des globules blancs chez la femme enceinte.
L’échographie est un examen important car elle peut constater une inflammation de l’appendice ou détecter une autre pathologie ; toutefois, elle n’est pas suffisante pour exclure l’appendicite.
Le plus souvent, l’IRM n’est pas nécessaire, sauf dans le cas où l’échographie ne permet pas d’avancer le diagnostic (il faut alors le réaliser sans injection pour la sécurité du fœtus). Aux Comores, où l’on ne dispose pas de cette