Mr P. atteint de psychose chronique, présente depuis trois jours une humeur instable. Il ne souhaite plus respecter le cadre posé par l’institution. Il insulte les infirmiers en parlant forts dans les couloirs ce qui a pour effet de déstabiliser les autres patients du pavillon 48. Il est plusieurs fois sommé d’arrêter et le cadre lui est aimablement rappelé.

Malgré tout après trois jours de revendication, Mr P. menace de partir du pavillon et de l’hôpital.
Mr P. est en Hospitalisation Libre, il est donc possible de le laisser partir mais les infirmiers tentent de le dissuadé en lui présentant un protocole factice : appel à la gendarmerie, appel à sa mère, appel au psychiatre de garde.

Ces menaces ne font qu’amplifier la colère de Mr P. qui est très sur la défensive et à la limite du débordement dans la violence.

Les deux infirmiers décident de leu faire rentrer dans le bureau infirmier afin de l’isoler du reste des patients. Nous rentrons donc dans le bureau les deux infirmiers sont face à Mr P, moi je me place plutôt en retrait observatrice. Les deux infirmiers jouent un jeu de rôle ils se connaissent bien et travaillent ensembles depuis longtemps, ainsi ils ne rentrent pas dans le jeu de Mr P. qui cherche à se faire retenir, mais il le mettent devant ses responsabilités en lui faisant signer une feuille de décharge signifiant sa sortie contre avis médical, tout en sachant que ce formulaire n’a aucune valeur puisque Mr P. est en HL. Il lui vide son casier devant lui et lui tende son sac.

La tension est palpable des deux cotés car même si les deux infirmiers semblent maitriser la situation Mr P. et debout et cherche une issue à cette situation qui lui échappe. Moi je suis assise au fond du bureau et ne peut prendre part à la discussion tant la situation me dépasse. Ne connaissant pas bien le patient je ne sais absolument pas jusqu’ou il peut aller dans la démonstration de colère. Il se tourne parfois vers moi et cela m’inquiète car s’il me prend à