Anton werbren
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Né dans une famille bourgeoise de Vienne, Anton Webern étudie la musicologie avec Guido Adler à l'université de Vienne (Institut d'Histoire de la musique), puis entre 1904 et 1908 il étudie la composition avec Arnold Schönberg qui eut une grande influence sur sa musique et se lie d'amitié avec Alban Berg.
Après de nombreuses compositions tonales de jeunesse, en 1909 (Cinq Lieder opus 3), il délaisse le système tonal, au profit d'une écriture atonale libre dans un style expressionniste. Il explore également la petite forme (aphorisme, on a même souvent associé l'esthétique wébernienne à celle des Haïku japonais), ainsi que la Klangfarbenmelodie élaborée par Schönberg dans ses propres Cinq pièces pour orchestre opus 16 (n°3: Farben, et n°5 le récitatif obligé). En 1924 (Kinderstück), suivant de près Schönberg et Berg, Webern remplace la libre atonalité par la technique du dodécaphonisme.
À partir de ce moment, la musique de Webern se concentre vers une organisation de plus en plus rationalisée des sons non seulement dans leurs hauteurs (série), mais d'une certaine façon également dans leurs durées, tout en faisant un emploi de plus en plus important du contrepoint: canons (Symphonie opus 21…), fugue (Quatuor opus 28). Dans ses Variations pour orchestre opus 30 et sa Deuxième cantate opus 31, il élabore un traitement sériel en chaînes et réseaux, que sa mort l'empêcha de poursuivre.
Après la Seconde Guerre mondiale, on a vu en Webern une nouvelle voie à suivre dans le domaine de la composition. La musique tonale ayant été assimilée par certains comme la musique du nazisme et du fascisme, il fallait dénazifier la culture, et d'aucuns avaient le sentiment que l'art ne pourrait plus être comme avant, ayant échoué à empêcher la