Antiterrorisme
Depuis plusieurs décennies déjà terrorisme et anti-terrorisme bouleversent l’actualité en provoquant réflexions et réactions de toutes sortes. Le moment n’est-il pas venu d’analyser les moyens de l’anti-terrorisme pour tenter d’en consolider les fondements afin de lutter efficacement contre ce que d’aucuns qualifient de cataclysme universel?
A quels « spécialistes » peut-on confier la lutte contre ce phénomène transnational qu’est le terrorisme? Faut-il s’en remettre aux militaires, aux policiers, aux services spéciaux ,à la Justice, aux journalistes, aux historiens ,aux anthropologues ,aux sociologues…ou bien à tous ceux-ci à la fois mais ,dans ce cas, qui doit coordonner l’action? Comment rendre compatibles les impératifs de l’anti-terrorisme avec l’indispensable démocratique et les demandes de la presse? Jusqu’ou les politiques doivent-ils etre associés à l’anti-terrorisme et comment peuvent-ils exercer leur contrôle?
Chaque Etat répond à sa façon à ce dilemme ,en préservant la spécificité de ses méthodes nationales ,persuadé évidemment dans chaque cas qu’il s’agit des meilleures, même s’il prend bien souvent les Etats-Unis pour modèle. Ne faut-il pas regretter qu’il s’agisse là d’une des « faces noires de la mondialisation » auxquelles l‘ONU, L‘OTAN et L‘UE ,principalement, ont décidé de faire face?[1]
Pourquoi ne pas lutter contre le terrorisme en faisant appel aux remèdes les plus élémentaires pour combattre la tragédie politique et sociale la plus grave puisqu’il s’agit à l’évidence d’une forme de guerre sournoise qui ne dit pas son nom?
Peut-être cette démarche délicate peut elle bénéficier d’un éclairage providentiel si elle se réalise à la lumière d’une étude critique de l’anti-terrorisme, c’est - à - dire d’un recensement en quelque sorte des limites des politiques actuelles menées dans le cadre de ce qu’il est convenu d’appeler l’anti-terrorisme.
Devant la multiplication des actes de