Antigone
A travers le présent travail, je vais essayer de répondre à une question que je trouve très importante lors de l’enseignement d’une langue étrangère. Elle peut être présentée comme suit : « Comment aider un apprenant à produire un son appartenant à une langue étrangère d’une manière, je ne dis pas correcte, mais acceptable ? ». J’utilise dans cette question le mot « aider » et non pas « enseigner » parce qu’il s’agit ici de la production de l’apprenant, celui qui doit commettre un effort pour améliorer sa prononciation. La tâche de l’enseignant consiste à l’aider à atteindre cette fin.
On peut, peut – être, se demander pourquoi donne – t – on tant d’importance à la façon dont les apprenants prononcent la langue étrangère, appelée la langue – cible. En effet une mauvaise articulation des sons peut changer le sens du message, voire bloquer l’intercompréhension entre les interlocuteurs. A partir de cette réponse, on peut formuler la question suivante : « Pourquoi l’apprenant rencontre – t – il des difficultés au niveau de la production de certains sons lors de l’apprentissage d’une langue étrangère ? En réponse à cette question, on peut dire que bon nombre de ces difficultés peuvent être dues au fait que chaque langue a un système phonique qui lui est propre. Les différences existant entre les différentes langues généreraient, par conséquent, des différences aussi bien au niveau des habitudes articulatoires et / ou au niveau du système phonique, c’est – à – dire la présence ou l’absence de certaines voyelles et / ou consonnes dans une langue et pas dans l’autre.
A – Les habitudes articulatoires :
La langue française est une langue à anticipation vocalique, alors que la langue arabe est une langue à anticipation consonantique. Cela veut dire qu’en français le point d’articulation de la consonne est influencé par la voyelle qui suit cette consonne. Par exemple, dans