Anthroponymie
En même temps que l’intérêt pour la généalogie, s’est développé celui pour l’anthroponymie, l’étude des noms de famille. En effet, notre nom de famille auquel nous sommes si attachés, est ressenti comme la base de notre identité, la liaison à une lignée, à un groupe familial. Cet héritage nous vient du moyen âge et peut en apprendre beaucoup sur notre famille.
JEAN, JEANNOT, JANIN ET LES AUTRES …
Notre patronyme s’est fixé au moyen âge, entre le Xème et XIIème siècle. Depuis qu’on a rompu, au Vème siècle, avec le système romain à trois noms, l’individu n’est désigné que par son nom de baptême. L’originalité n’étant pas, contrairement à aujourd’hui, l’objectif de nos ancêtres, on donne les prénoms des membres de la famille et il n’est pas rare que plusieurs frères (ou plusieurs sœurs) portent le même prénom. Vous imaginez la pagaille !
On a alors recours à quelques astuces, on altère la finale et Jeannot se différencie donc de son frère Jean ; la syllabe initiale disparaît et Colin se démarque de Nicolas. Mais ce système a ses limites et les homonymes devenant nombreux, chaque personne sera marquée outre son nom de baptême d’un surnom.
LE SURNOM : RICHE SOURCE D’INFORMATIONS
Le sobriquet, à valeur individuelle, devient alors familial et héréditaire. Plus tard encore, François 1er, en 1539, officialise le système et crée l’état civil.
C’est là que le généalogiste s’intéresse à l’anthroponymie car ce sobriquet va lui en apprendre beaucoup sur l’origine de sa famille. Le premier à a voir porté le patronyme familial ne l’a pas choisi, il lui a été imposé par les autres et est donc marqué par un trait de vérité. C’est peut être son nom de baptême (Martin, Jacob, Mariot, Perrin…), ou l’endroit où il vit (Dupont, Rivière, Lacombe), d’où il vient (Besancenot, Lallemant, Lombard), une particularité physique (Rousselet, Noirot) ou morale (Vaillant, Testevuide), son métier (Tavernier, Marchand, Lhuillier).
Le nom apporte